MONTER UNE INITIATIVE SUR LE WEB SOCIAL

  1. Composantes de l’initiative et liens :

Puisque mon sujet de maîtrise est celui de l’impact des réseaux sociaux sur la vie privée des consommateurs et des entreprises B2B, j’ai choisi une initiative qui allait dans le même sens, soit celle de la vie privée reliée aux TI et aux réseaux sociaux. Je voulais donc partager des informations et des données relatives à la vie privée et la confidentialité des données des utilisateurs web. Je cherchais également à avoir leurs commentaires concernant cette problématique. J’ai donc créé le site web suivant, qui a d’ailleurs été relié à mon blogue personnel de l’activité-C, sur des sujets semblables à ce dernier : https://sites.google.com/view/ti-vieprivee-com/

Sur la page d’accueil du site, j’ai donc écrit un texte introductif sur le sujet afin de susciter l’intérêt des visiteurs. J’ai également mis le lien vers mon blogue personnel, https://mysocialmedia.home.blog/, pour ceux qui souhaitaient en savoir plus et commenter mes articles. Dans le deuxième onglet du site Internet, on peut voir deux analyses de services web (activité-D), soit les services HubSpot et Twitter, et je traite également de la confidentialité des informations véhiculées sur le web dans ces textes. Dans le troisième onglet, soit « Réseaux sociaux », on peut voir deux vidéos qui traitent également du sujet. Dans la première vidéo, le sujet des applications-espions est détaillé, soit les applications mobiles qui partagent des informations sur les utilisateurs à leur insu. La deuxième vidéo parle des dangers des réseaux sociaux, notamment la e-réputation, soit la réputation numérique d’une personne ou d’une entité (entreprise, juridique, gouvernementale, etc.), la sécurité des informations et le consentement du partage de celles-ci, ainsi que la sécurité humaine (menaces et commentaires haineux par exemple). Dans le quatrième onglet, nommé « Statistiques », on retrouve des statistiques canadiennes sur l’utilisation des réseaux sociaux, sur des incidents reliés à la sécurité et la protection de la vie privée et sur l’utilisation de logiciels de sécurité sur Internet. Bref, avec ces statistiques, on voit que les incidents (vol d’informations personnelles et financières, virus informatiques, etc.) ont augmenté à travers les années et que cela a un lien avec l’augmentation de l’utilisation des réseaux sociaux dans les ménages et le peu de gens qui utilisent des logiciels de protection. Enfin, j’ai ajouté un dernier onglet permettant de me contacter, soit via mon courriel personnel ou soit via mon blogue, afin de ramasser plus de commentaires, d’opinions ou d’anecdotes sur le sujet.

 

  1. Activités menées :

D’abord, afin de partager mon site Internet et atteindre plus de personnes, je l’ai publié dans le groupe Diigo (INF 6107) et dans le groupe Twitter du cours. Je l’ai également publié dans mon propre compte Twitter et sur Facebook. Puis, je l’ai également partagé dans le groupe Facebook du cours.

Ensuite, j’ai cherché dans le moteur de recherche de Facebook s’il existait des pages sur le sujet, sans succès. J’ai également fait de même sur Twitter, mais les pages trouvées ne correspondaient pas exactement au sujet. J’ai plutôt décidé de partager mon lien dans mon entourage. Après avoir réalisé l’activité-C du cours (blogue personnel), j’ai également mentionné mon site Internet dans certains articles publiés, ce qui a permis d’atteindre plus de visibilité. J’ai d’ailleurs reçu quelques commentaires et « likes » sur mes articles de blogue.

 

  1. Analyse des statistiques de fréquentation :

Concernant les statistiques, la visibilité de mon site web a beaucoup varié et était surtout haute les journées où je publiais mon lien. Si on regarde à l’intérieur d’une période de un mois, soit du 10 novembre 2018 au 10 décembre 2018, les tendances ont été une forte augmentation du nombre de visiteurs au début du mois, puis une baisse légère au fur et à mesure que le mois avançait. Il y a également quelques rebonds, les jours où j’ai republié mon lien sur des plateformes du web social. Voici un graphique représentant l’évolution des utilisateurs par jour dans le mois :

Capture d_écran, le 2018-12-10 à 10.11.13

 

Plus précisément, voici les nombres exacts qui représentent ce graphique :

Capture d_écran, le 2018-12-10 à 10.13.24

On voit donc que 36 utilisateurs ont visité mon site Web et que 271 pages ont été ouvertes au total. En moyenne, un utilisateur a visité 3.35 pages par session, avec un temps moyen de 3 minutes 46 secondes. Les utilisateurs ont donc regardé, en moyenne, les informations de mon site Web très rapidement. Considérant que les vidéos de ma page « Réseaux sociaux » durent entre 10 et 25 minutes, les utilisateurs n’ont pas tous pris le temps de les regarder. Cette constatation est assez décevante considérant que cette page est la deuxième page ayant été le plus visitée (53 fois), après la page d’accueil dont j’ai partagé le lien (90 fois) :

Capture d_écran, le 2018-12-10 à 10.39.35

 

Enfin, on remarque un taux de rebond de 41.98%, expliqué à l’aide de ce graphique, qui démontre que 14.3% des utilisateurs sont retournés plusieurs fois sur mon site Web et que 85.7% ont été des utilisateurs nouveaux :

Capture d_écran, le 2018-12-10 à 10.13.29

 

De plus, lorsqu’on regarde les tendances des utilisateurs actifs, on remarque qu’en moyenne, il y avait trois nouveaux visiteurs par semaine et environ un par jour :

Capture d_écran, le 2018-12-10 à 10.22.26

 

Ensuite, lorsqu’on analyse de plus près les statistiques, on remarque que la provenance des visiteurs a varié. En effet, en terme géographique, les principaux visiteurs provenaient du Canada (94.67%), mais il y a également quelques visiteurs qui étaient des États-Unis (4%) et de l’Inde (1.33%) :

Capture d_écran, le 2018-12-10 à 10.28.03

 

Concernant les appareils technologiques les plus utilisés à l’intérieur du mois, les statistiques sont les suivantes :

Capture d_écran, le 2018-12-10 à 10.29.44

 

Enfin, les référents qui se sont avérés les plus importants sont Facebook (15.62%) et les messages privés sur Facebook Messenger que j’ai envoyés personnellement à mon entourage (59.38%). Le groupe Diigo a également été utile (9.38%) et le partage sur mon blogue personnel de l’activité-C (6.25%). Voici deux graphiques qui le démontrent :

Capture d_écran, le 2018-12-10 à 10.31.59

Capture d_écran, le 2018-12-10 à 10.33.51

 

  1. Facteurs aidant ou nuisant à la visibilité de l’initiative :

Concernant les facteurs qui ont pu aider à la visibilité de mon site Web, on compte le fait d’avoir partagé le lien sur plusieurs plateformes différentes. En partageant le lien sur Twitter, Facebook, Facebook Messenger, Diigo et WordPress (via mon blogue personnel de l’activité-C), plusieurs types d’utilisateurs différents ont été atteints puisque la visibilité était augmentée.

Concernant les facteurs qui lui ont nui, le fait de ne pas avoir republié mon lien chaque jour a certainement eu un impact négatif. Étant donné que je n’ai pas pris le temps de vérifier chaque jour les statistiques ainsi que le partage du lien, plusieurs utilisateurs qui auraient pu être atteints ne l’ont pas été. En effet, il y a des jours où je n’ai reçu aucune visite, soit principalement les jours où je n’ai écrit aucun article de blogue en lien avec le site ou aucun partage du lien.

ÉVOLUTION DU WEB SOCIAL DANS LE MILIEU DE LA SANTÉ

Dans le milieu de la santé publique, la communication est importante puisque ce secteur touche la santé physique et mentale de la population et peut entraîner de lourdes conséquences sur le patient si elle n’est pas bien gérée. Les communications peuvent être de plusieurs types : entre les spécialistes de la santé, entre les infirmiers, entre les membres de l’hôpital, entre les patients et leurs spécialistes, entre les infirmiers et les spécialistes, entre les spécialistes et les proches des patients, entre les institutions de santé et le public… Bref, que ce soit pour partager de l’information importante sur la santé du patient à ses proches, ou encore simplement diffuser de l’information au public concernant le domaine de la santé et les nouveaux médicaments sur le marché, la communication et les moyens utilisés pour communiquer joue pour beaucoup.

En effet, les communications peuvent avoir deux structures : formelles et informelles. Pour les communications formelles, c’est-à-dire les communications raisonnées, ordonnées et qui doivent passer par la voie hiérarchique[1], on peut par exemple penser à la prise de rendez-vous d’un patient avec son médecin, ou encore, une prescription de médicaments écrite par le médecin. Pour les communications informelles, c’est-à-dire celles qui sont spontanées et qui ne respectent aucune règle[2], on peut penser, par exemple, à des informations véhiculées de l’infirmier au médecin pour l’informer d’un retard d’un client au rendez-vous. Bref, ces deux formes de communications sont bien différentes et la première, soit la communication formelle, a plus d’impact sur la santé des patients et la confidentialité de leurs renseignements personnels si elle est moins bien utilisée.

 

Quels sont les rôles des acteurs et leur impact sur la communication des renseignements?

Les rôles des différents acteurs ont un impact sur la communication d’informations dans le système de santé. En effet, un médecin n’aura pas les mêmes rôles et pouvoirs qu’une secrétaire ou un infirmier. Plus précisément, un médecin de famille a comme rôles principaux d’examiner le patient et sa santé, dispenser de soins aigus et continus, prescrire des médicaments dans le but de soigner le patient, conseiller dans l’élaboration de programmes de santé publique, participer aux programmes de dépistage et de prévention, travailler avec les infirmiers dans un esprit de complémentarité et collaborer avec les autorités en matière de santé publique pour les recherches scientifiques.[3] Il a donc des rôles généraux de prestataire de soin, décideur, leader communautaire, gestionnaire et communicateur.[4] Concernant ce dernier rôle, il doit «  être un bon « communicateur » pour accompagner les patients et les familles dans leur responsabilité à adopter des comportements qui leur seront bénéfiques pour la santé »[5]. Or, « dans le milieu complexe des soins de santé qui évolue rapidement, il semble plus difficile de réaliser des communications médecin-patient efficaces »[6].

Pour l’infirmier, ses rôles principaux sont les suivants : évaluer l’état de santé d’un patient symptomatique, exercer une surveillance clinique, initier des mesures diagnostiques, thérapeutiques et à des fins de dépistage, vacciner et communiquer. Concernant ses communications, l’infirmier peut avoir à communiquer avec le patient, avec l’équipe ou avec le médecin, et « le dialogue, la communication écrite, les communications électroniques et par téléphone, et les présentations vidéo sont les formes de communication les plus souvent utilisées ».[7]

Concernant les rôles des autres membres d’un établissement de santé, par exemple celui de secrétaire, ils peuvent être de toutes sortes, mais la communication doit rester confidentielle et ne pas sortir de l’établissement. Par exemple, une secrétaire n’a pas le droit de divulguer des informations confidentielles sur l’état de santé d’un patient à d’autres personnes. Finalement, les principaux rôles du pharmacien sont de délivrer les médicaments prescrits par un médecin au patient, s’assurer que le patient a bien compris les instructions relatives au médicament prescrit et enregistrer au dossier pharmaceutique du patient les médicaments qui ont été vendus. Il a aussi comme rôle de communiquer avec le médecin s’il y a une erreur ou un questionnement par rapport à la prescription reçue. Bref, pour tous les acteurs mentionnés, la confidentialité des renseignements personnels du patient est une priorité et il peut y avoir des conséquences si elle n’est pas respectée.

 

Pérennité des structures actuelles

Partout dans le monde, il y a une certaine pérennité du secteur de la santé dans le sens que la santé de la population a toujours été, et sera toujours, importante. En effet, quoiqu’il existe certaines différences entre les pays (public ou privé, financement, lois et règlements, prix, etc.), le système de santé et des soins en tant que tels existe depuis plusieurs années et évolue avec le temps. Au Canada, certains enjeux entrent en ligne de compte, notamment les dépenses, les budgets, les lois et règlements, les innovations et nouveaux produits sur le marché, les nouvelles technologies, ainsi que le web social.

Concernant l’évolution des technologies de l’information et du web social, les communicants dans le secteur de la santé se posent davantage de questions, dont la suivante : « comment s’approprier ces nouveaux espaces et comment les réinstitutionnaliser dans le but de créer des relations privilégiées au sein d’environnements privés? »[8]. De plus, davantage de questions réglementaires et juridiques commencent à se poser puisque les informations sont maintenant plus facilement et rapidement disponibles qu’elles ne l’étaient autrefois.

Pour assurer la pérennité de la structure de la communication via le Web social dans le domaine de la santé, il va de soi d’informer les citoyens des risques reliés à l’utilisation d’Internet. Lorsqu’il est question d’un site Web transactionnel, par exemple, comme c’est le cas lorsqu’un patient veut acheter des médicaments en ligne, Santé Canada recommande de ne pas faire affaire avec un site Web qui : « refuse de vous donner une adresse postale, un numéro de téléphone et un moyen pour communiquer avec un pharmacien; offre des médicaments d’ordonnance, sans ordonnance, ou offre de vous donner une ordonnance en fonction de vos réponses à un questionnaire en ligne; prétends avoir un traitement miracle pour un trouble grave de santé; ou vend des produits qui n’ont pas un DIN (voir ci-dessous) émis par Santé Canada »[9]. Les citoyens, ainsi que les professionnels de la santé, ont donc la responsabilité de vérifier avant tout la crédibilité de la source, c’est-à-dire la « perception relative à la fiabilité, mais accordée à une information » (module 4.3.1 INF6107).

De plus, également afin d’assurer la pérennité de la communication du Web social dans le système de santé, il y a des réglementations à respecter dans certains établissements et des autorisations données au personnel à vérifier. Par exemple, en donnant une identité numérique à l’utilisateur du Web lorsqu’il veut entrer dans une partie d’un dossier client privée et réservée uniquement à une personne en particulier, il devra alors rentrer son nom d’utilisateur et son mot de passe pour y accéder.

Enfin, la pérennité de la structure actuelle du Web social repose également sur la gouvernance des technologies de l’information par les institutions gouvernementales et des organismes spécialisés en la matière. En effet, Inforoute Santé du Canada fait partie de ces organismes à but non lucratif et financé par le gouvernement fédéral qui « contribue à améliorer la santé des Canadiens en travaillant avec ses partenaires afin d’accélérer le développement, l’adoption et l’utilisation efficace de la santé numérique »[10]. L’organisme s’occupe aussi de favoriser l’accès aux soins des patients afin de les rendre davantage autonomes et de renforcer les équipes qui les soignent, en améliorant la sécurité et la qualité des services numériques offerts. Notamment, PrescripTIon permet la solution d’ordonnances numériques au Canada et l’accès aux médicaments de façon sécuritaire.

 

Tendances actuelles observées dans le secteur de la santé

D’abord, au Québec, « depuis plus de 25 ans, les dépenses publiques en santé augmentent plus rapidement que la richesse collective et accaparent une part de plus en plus importante des budgets publics ». Malgré les nombreuses réformes dans l’organisation des services de santé; « la tendance dans l’évolution des coûts de santé, elle, s’est maintenue et l’accès aux services de santé devient de plus en plus difficile ».[11]

Malgré cette tendance présente dans les dernières années, l’intégration des TI dans les systèmes de santé canadien et québécois continue à proliférer, ce qui amène de plus en plus de préoccupations en matière de confidentialité et de sécurité des données personnelles. Plusieurs solutions sont donc mises en place, dont la notion d’aire de partage, une conception qui s’arrime à l’État en réseau. Selon Mark Zuckerberg, PDG de Facebook; « les gens désormais se disent satisfaits non seulement de partager plus d’informations et de différents types, mais de façon plus ouverte et avec plus de monde. Cette norme sociale est tout simplement quelque chose qui a évolué au fil du temps »[12]. Par contre, des études sur Facebook ont démontré « qu’au contraire, depuis 2005, les utilisateurs se sont investis de plus en plus dans les mesures de protection d’un nombre croissant de données personnelles »[13]. Donc, qu’en est-il vraiment? Les usagers veulent-ils que leurs informations personnelles soient partagées? Il semblerait que « les choix des usagers tiennent compte du caractère intrinsèquement plus ou moins appréciable de l’information partagée, ainsi que de la structure et composition de leurs réseaux personnels en ligne, dans chaque type d’interaction [Nippert-Eng 2010] »[14]. En effet, les individus sont motivés par un « souci d’intégrité contextuelle de l’information partagée »[15], c’est-à-dire qu’ils ne veulent pas que les informations qui sont sensibles « par leur nature » soient dévoilées, mais plutôt uniquement celles qui seraient utiles au milieu social.

Ensuite, « le partage des renseignements de santé implique de porter une attention particulière aux vulnérabilités des personnes, par exemple en psychiatrie (Barreau du Québec, 2012) »[16]. D’ailleurs, ce partage, lorsqu’il est plus libéral, entraîne le manque de confiance envers le professionnel de santé, ce qui pousse certains patients à ne pas divulguer toutes les informations nécessaires au bon diagnostic de santé. De plus, lorsqu’il est trop restreint, ce partage est rendu trop complexe avec ses normes strictes, ce qui peut mettre en danger la santé d’un patient. Également, il est important d’avoir des outils contrôlés afin de diminuer les risques de violation de la confidentialité et de la sécurité des données de santé par les appareils personnels, les connexions Internet ou l’infonuagique, par exemple.[17]

L’article de Auger, intitulé « Système de santé : l’ère du guichet automatique », présente les défis que représente la télésanté et fait le lien entre plusieurs États. Entre autres, le Dr Jean-Paul Fortin mentionne : « la télésanté demeure un levier réel favorisant la transformation du système de santé. Actuellement, toutefois, la télésanté travaille trop en silo. Seule une stratégie d’ensemble permettra une approche intégrée de la télésanté, incluant les dossiers électroniques des patients et une démarche clairement définie, centrée sur le patient et la trajectoire de soins »[18]. Bref, au Québec, la télésanté et la notion d’aire de partage avec l’État en réseau ne seraient pas encore assez développées, contrairement à la Nouvelle-Zélande par exemple, ou même en Ontario, qui bénéficie de dix millions de dollars annuellement pour développer la télésanté.[19]

 

Extrapolation à partir de ces tendances du Web social dans le secteur de la santé

D’ici un an, je ne crois pas que la télésanté connaîtra une évolution de grande envergure. Il y aura fort probablement de plus en plus de questionnements sur comment la faire avancer, comment la réglementer davantage et comment former les professionnels et les employés en santé pour aller dans ce sens, mais peu de modifications concrètes auront eu lieu. Étant donné que les métiers de médecin et de spécialiste de la santé sont réservés à une infime partie de la population, soit la population ayant fait de nombreuses années d’études supérieures, ces derniers sont réticents à l’idée de devoir utiliser la technologie et cela peut représenter un défi. Le transfert qui est fait vers la façon dont on offre le service auprès du patient représente également un défi,[20] ce qui ne rend pas la tâche facile vers la transition du web social en santé. D’ailleurs, un sondage réalisé par le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) et le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO) auprès de 3784 professionnels a révélé que « si on exclut le téléphone et le courriel, les outils numériques sont utilisés par moins de 10 % des professionnels de la santé et des relations humaines pour réaliser des interventions à distance auprès de clients ou de patients »[21]. Quoiqu’il existe des sites Web qui permettent aux entreprises d’avoir accès en ligne ou à partir de téléphones intelligents à des soins virtuels, à distance, avec de vrais spécialistes en santé, cette technique demeure encore très marginale, tout comme l’utilisation des outils de Webconférence. Parmi ces sites Web, on peut mentionner Dialogue, qui offre ce service à des prix abordables aux entreprises, ce qui leur permet donc d’avoir des soins de santé virtuels innovateurs et qui présente de nombreux avantages en termes de performance et d’efficacité au travail (moins d’absentéisme, moins de coûts reliés aux déplacements, meilleure santé des employés donc meilleure productivité, etc.)[22].

D’ici les cinq prochaines années, les technologies reliées au système de santé s’amélioreront et continueront d’évoluer. Des problèmes reliés à l’impossibilité d’avoir accès à distance aux mises à jour des dossiers des patients par les médecins et spécialistes seront réglés. En effet, pour l’instant, dans un dossier client disponible sur le Web que l’on nomme Espace santé personnel; « la complexité de l’interface rendait parfois difficile la navigation pour les patients. Pour le médecin, il était impossible d’intégrer cette application au dossier médical électronique (DME) en vigueur dans sa clinique »[23]. D’après moi, dans cinq ans, il y aura également davantage de lois et règlements reliés à la télésanté dans les établissements de santé au Canada et au Québec.

Dans vingt ans, il est difficile de prévoir quels seront les changements concernant le web social dans le secteur de la santé, mais étant donné que les technologies évoluent à grande vitesse, il y aura fort probablement de nouvelles innovations sur le marché. Avec l’intelligence artificielle, peut-être même qu’on aura affaire à des médecins virtuels, soit uniquement des robots qui seront assez développés pour agir en tant que médecins… Qu’en pensez-vous? Serait-il éthique d’avoir recours à des « médecins-robots »? Croyez-vous que la profession des médecins va disparaître elle aussi, comme c’est le cas pour plusieurs métiers qui autrefois nécessitaient l’intervention humaine?

 

Terminons sur une citation fort intéressante concernant la télésanté au Québec : « Tel que le recommande la Commission de l’éthique en science et en technologie dans son avis publié en 2014 intitulé La télésanté clinique au Québec : un regard éthique, nous sommes d’avis que l’essor de la télésanté « […] doit reposer sur la demande et la pertinence plutôt que sur l’offre et le développement technologique » (p. XV). Toujours selon cette Commission, il faut continuer d’agir de manière intégrée, cohérente et transparente, dans le respect de trois grands principes, soit : 1) l’évaluation des besoins de la population et la mobilisation des professionnels de la santé, 2) l’utilité clinique et la sécurité des applications informatiques mises en place; et 3) un rapport coût-efficacité avantageux. Sur la base des apprentissages réalisés et des retombées observées à ce jour, il y a lieu d’être optimiste quant à l’avenir de la télésanté au Québec. »[24]

 

[1] https://www.maxicours.com/se/fiche/8/8/204888.html/1stt [2] Idem.  [3] https://www.cfpc.ca/uploadedFiles/Resources/Resource_Items/Health_Professionals/Role_Fam_Doc_Dec05_fr.pdf p. 6. [4] https://www.hug-ge.ch/sites/interhug/files/atelier_mpr/atelier_module1_presentation_asc_obfinal_lecture_seule.pdf p. 1, diapo 4. [5] Idem, p. 2, diapo 5. [6] https://www.cmpa-acpm.ca/fr/advice-publications/browse-articles/2010/physician-patient-communication-making-it-better [7] https://cnps.ca/upload-files/pdf_french/communication-fr.pdf p.1. [8] http://www.lafnim.com/actualite/reseaux-sociaux-le-secteur-de-la-sante-a-la-recherche-d-un-modele-economique-63.htm [9] https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/achat-medicaments-entremise-internet.html [10] https://www.infoway-inforoute.ca/fr/a-propos-de-nous [11] https://cirano.qc.ca/realisations/grandes_conferences/systeme_sante/compterendu.pdf p. 2. [12] Antonio A. Casilli (2013), Contre l’hypothèse de la « fin de la vie privée » : La négociation de la privacy dans les médias sociaux, Revue française des Sciences de l’information et de la communication, paragraphe 4 [consulté en ligne le 5 novembre 2018] https://journals-openedition-org.tlqprox.teluq.uquebec.ca/rfsic/630 [13] Idem, paragraphe 10. [14] Idem, paragraphe 22. [15] Idem. [16] Commission de l’Éthique en science et en technologie (2014), Avis : La télésanté clinique au Québec : un regard éthique, Gouvernement du Québec, p. 71, [consulté en ligne le 5 novembre 2018] http://www.ethique.gouv.qc.ca/fr/assets/documents/Telesante/Telesante_avis_A.pdf [17] Idem. [18] Claudine Auger (2015), Système de santé : l’ère du guichet automatique, HEC Montréal, vol. 40, paragraphe 14, [consulté en ligne le 5 novembre 2018] https://www-cairn-info.tlqprox.teluq.uquebec.ca/revue-gestion-2015-1-page-92.htm [19] Idem, paragraphe 15. [20] https://www.ledevoir.com/societe/sante/485979/la-telesante-presente-encore-de-nombreux-defis [21] Idem.  [22] https://dialogue.co/fr/ [23] https://www.ledevoir.com/societe/sante/485979/la-telesante-presente-encore-de-nombreux-defis [24] https://www.revuegestion.ca/etat-des-lieux-en-matiere-de-telesante-au-quebec

UNE COURSE AUX «LIKES»… MORTELLE?

En faisant des recherches sur les réseaux sociaux, je suis tombée sur un article assez choquant que je n’avais pas le choix de vous partager. Il explique, entre autres, que les utilisateurs de réseaux sociaux sont prêts à mettre leur vie en danger afin d’avoir plus de likes sur leurs photos et selfies. En voici un extrait:

« Au cours de cette année [2015], 12 personnes sont mortes dans le monde en faisant un selfie, contre 8 ayant péri des suites d’une attaque de requin. »[1]

Ces statistiques sont assez impressionnantes quand on pense que la proportion de gens qui meurent à cause de selfies est plus élevée que celle des morts d’attaques de requins.

« La première cause de mortalité est la chute. Ainsi, le 18 septembre [2015], une touriste japonaise, Hideto Ueda, s’est tuée, portable à la main, en tombant dans les escaliers du célèbre Taj Mahal (Inde). […] Les collisions avec un train occupent la deuxième place dans cette « catégorie ». En Inde, trois étudiants sont décédés en voulant faire un selfie devant un train arrivant, sans voir qu’un autre convoi fonçait à vive allure sur la voie où ils se tenaient. »[1]

Un autre article a été publié sur le même sujet, mais cette fois, on parle d’une jeune femme qui a avoué avoir provoqué volontairement un accident de voiture pour se ramasser à l’hôpital et attirer les sympathies et les likes de ses amis Facebook. En voici un extrait:

« Emprisonnée pour avoir provoqué une collision frontale ayant causé la mort d’un homme, une jeune femme a récemment avoué avoir agi de la sorte pour obtenir de l’attention, dans un désir d’être populaire sur les réseaux sociaux. »[2]

Bref, je crois que ces articles montrent bien l’impact des réseaux sociaux sur l’image de soi et les problèmes mentaux qui peuvent en découler. Pensez-vous qu’il existe réellement un lien entre les problèmes mentaux et les réseaux sociaux, ou si simplement, ces personnes avaient déjà un problème mental avant de créer ces morts? Pensez-vous qu’il existe des moyens de contrer cette situation dans l’avenir ou si elle risque de s’empirer avec le temps?

[1]https://fr.sputniknews.com/societe/201509241018366151/ [2]https://www.journaldemontreal.com/2018/04/27/elle-cause-la-mort-en-voulant-attirer-lattention

LES ROBOTS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

Vous avez surement déjà entendu parler des robots sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram et Twitter, capables de liker et commenter automatiquement des photos, vidéos et articles? Pire encore; saviez-vous qu’il existe des utilisateurs qui paient des compagnies qui créent ces robots afin d’augmenter leur nombre de likes et de followers? Un article publié récemment sur Radio-Canada relate des faits intéressants sur le sujet:

« Les bots, ces programmes informatiques qui envoient automatiquement des messages, jouent un rôle « crucial » dans « l’amplification de la désinformation » sur les réseaux sociaux, ont confirmé mardi des chercheurs qui avancent des pistes pour limiter leur influence. » [1]

Pourquoi parle-t-on de désinformation ici? En fait, il semblerait que lors des élections présidentielles, ces bots y jouent pour beaucoup. Ils ont donc un impact sur l’amplification de la désinformation puisqu’ils permettent de fausser les résultats étant donné que certains followers, likes et commentaires sur les réseaux sociaux seraient créer par des bots, et non de vraies personnes, afin d’ajouter de la crédibilité ou des votes en faveur de la personne.

« Ces faux comptes automatisés sont capables de publier du contenu et d’interagir avec d’autres comptes comme s’ils étaient animés par une véritable personne. Les robots peuvent adapter la désinformation à leur cible et viser ceux qui sont les plus susceptibles d’y croire, relèvent les chercheurs dans une étude parue dans Nature Communications. » [1]

Que pensez-vous de ce constat? Connaissez-vous des gens ou des cas qui ont fait appel à ces bots sur leurs réseaux sociaux? Pensez-vous que les applications devraient trouver un moyen de supprimer ces robots?

[1]https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1137199/twitter-bots-desinformation-fake-news-fausses-nouvelles-robots-comptes-automatises

QUAND LES RÉSEAUX SOCIAUX ONT UN IMPACT NÉGATIF SUR LA SANTÉ MENTALE

Selon une récente étude réalisée par l’Université de Pennsylvanie; « limiter son usage des réseaux sociaux à 30 minutes par jour permettrait de réduire les risques de dépression et de solitude. »[1] En effet, cette étude a été réalisée auprès de 143 étudiants de premier cycle universitaire et a permis de démontrer qu’il existait bel et bien un lien entre la dépression et l’utilisation fréquente des réseaux sociaux. Deux groupes ont été étudiés, soit un groupe avec usage aux réseaux sociaux (Facebook, Instagram et Snapchat) limité à 30 minutes par jour, et un groupe « de contrôle » qui était autorisé à garder leurs habitudes. Voici quelques faits intéressants qui ont été conclus:

« Aucun des deux groupes de recherche n’a eu d’amélioration au niveau de l’estime de soi, de l’autonomie et de l’acception de soi. Cependant, les étudiants ont constaté que leur niveau d’anxiété et le sentiment de passer à côté de quelque chose étaient en baisse. »[1]

Le même constat a été fait avec d’autres études:

« Lorsque les utilisateurs comparent le contenu virtuel à leur propre vie, ils peuvent ressentir de l’envie, de la frustration et parfois même de la déception. Ils ont alors l’impression que leur quotidien est moins intéressant, moins amusant, et vont se sentir du même coup un peu déprimés. »[2]

Et vous? Pensez-vous qu’il existe un lien entre les réseaux sociaux et la dépression? Vous êtes-vous déjà senti déprimé ou triste après avoir utilisé trop longtemps un réseau social? Vous considérez-vous dépendant aux réseaux sociaux?

[1]https://www.blogdumoderateur.com/limiter-reseaux-30mn-jour-reduire-risques-depression/ [2]https://www.rtbf.be/tendance/bien-etre/psycho/detail_quel-lien-entre-les-reseaux-sociaux-et-la-depression?id=9755559

LES TYPES DE HACKERS

Lorsque vous entendez le mot « hacker », pensez-vous automatiquement au pirate informatique malveillant qui vole votre identité numérique et vos données personnelles? Si la réponse est oui, alors je serai heureuse de vous apprendre qu’ils existent plusieurs types de hackers, passant de ceux qui contribuent à l’évolution du numérique et des technologies, les « bons hacker », à ceux que l’on appelle « cracker », soit les « méchants hacker ». Voici donc les différents types:

  1. Le hacker, ou le gentil, c’est celui « qui a atteint une maturité d’esprit ainsi que des qualifications suffisantes et approuvées par les autres, aide les victimes, aide à sécuriser les systèmes et combat contre la cybercriminalité, travaille typiquement dans une grande entreprise pour sécuriser les systèmes et réseaux, mais il peut très bien être un jeune passionné ayant appris sur le tas. »[1]
  2. De l’autre côté, le cracker, c’est celui qui « agit par contre à des fins qui lui sont propres, et qui sont illégales. Il vole des données, s’introduit illégalement dans les systèmes ou encore pirate des comptes. »[1]
  3. Entre les deux, on retrouve un autre type de hacker, un mélange des deux, soit celui qui « agit des fois pour la bonne cause, […] mais peut commettre de temps à autre des délits. Il s’introduit par exemple illégalement dans un système afin d’en prévenir ensuite les responsables des failles qu’il aura trouvées. Son action est louable, mais tout de même illégale ».[1]
  4. Ensuite, on retrouve les hacktivistes, (contraction de hacker et activiste) qui «  agissent pour une cause souvent politique. Ils attaquent généralement des entreprises et non pas des utilisateurs particuliers. Vous pouvez y placer les groupes Anonymous ou encore Lulzsec. »[1]
  5. Enfin, les script-kiddies (les gamins qui utilisent les scripts) « sont tous ces jeunes hommes qui loin d’avoir compris les grands principes du hacking et l’éthique du hacker, se servent des programmes tout faits pour causer des dommages qui peuvent êtres très gênants. Ils se vantent aussi la plupart du temps en se faisant passer pour les créateurs des programmes qu’ils utilisent et ne sont donc pas appréciés dans les communautés. »[1]
Pour plus d’informations concernant les hackers, consulter le blogue suivant: https://www.leblogduhacker.fr/ 
Cet article fait suite au billet suivant: https://inf6107miguelurdaniz.wordpress.com/2018/08/14/le-hacking/
[1]https://www.leblogduhacker.fr/les-differents-types-de-hackers/

PISTES DE RÉFLEXION SUR LE WEB PARTICIPATIF

D’abord, le web participatif est l’« implication des internautes dans la création de contenus et l’animation de sites Web. »[1] Par exemple, il englobe les forums, les réseaux sociaux, les blogues, les avis sur les sites Web et sur les articles, etc.

Selon un article écrit et publié en France[2], voici en quoi le web participatif peut favoriser le développement de la démocratie et comment il peut représenter un danger (les pour et les contre).

POUR:

  • Le web participatif est né du souci de communiquer plus facilement, rapidement et à moindre coût. Grâce aux forums, aux sites Web, aux blogues et aux réseaux sociaux, il est davantage facile de partager ses idées et de l’information, ainsi que de participer et commenter d’autres avis d’utilisateurs du web.
  • Le web participatif permet de mieux informer les citoyens. En effet, la transparence de l’action publique est favorisée puisque des données publiques ainsi que des informations administratives sont facilement accessibles sur le web.
  • Le web participatif favorise une interaction plus facile entre les gouvernants et les citoyens. À l’aide des forums, par exemple, les débats sont plus faciles et ils sont accessibles à la lecture et à la rédaction, publiquement.
  • Le web participatif favorise les actions collectives, c’est-à-dire qu’il permet aux individus plus isolés et ayant peu de contacts physiques sociaux de se mobiliser et de partager leurs idées.

CONTRE:

  • La « fracture numérique », c’est-à-dire que l’utilisation du web participatif est accessible à une minorité de la population, soit uniquement les pays plus développés et ayant les ressources pour utiliser Internet et les technologies de l’information.
  • Le web participatif peut porter atteinte à la protection de la vie privée. En effet, par l’utilisation des mouchards, ou cookies en anglais, des renseignements sur les utilisateurs du web, qui peuvent être confidentielles, sont envoyés à des entreprises dans un but commercial. De plus, « Internet peut aussi être le support à la diffusion d’informations fausses ou diffamantes à l’égard d’un individu (voir le débat autour de la notion de fake news ou “infox” selon le néologisme forgé par la Commission d’enrichissement de la langue française en octobre 2018). »[2]
  • Le web participatif peut favoriser le support d’actions ou d’idées en contradiction avec les fondements de la démocratie. Par exemple, des sites Web à propos racistes ou ayant des idées négationnistes sont facilement accessibles et ouverts au public. Les cookies peuvent également être utilisés afin d’espionner les utilisateurs et connaitre leurs opinions politiques sans leur consentement. Enfin, dans les pays communistes comme la Chine, les autorités bloquent carrément l’accès à certains sites afin de contrôler leurs idées.

Avez-vous d’autres suggestions d’avantages et d’inconvénients du web participatif?

[1]https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/web-participatif/ [2]http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/citoyen/enjeux/media-democratie/internet-bienfait-ou-danger-pour-democratie.html

LES FOURNISSEURS D’IDENTITÉ: À QUEL PRIX?

Qu’est-ce qu’un fournisseur d’identité et à quel prix les utilisateurs acceptent-ils de l’utiliser? Sont-ils conscients des impacts reliés à cette utilisation?

« Un fournisseur d’identité est un partenaire de fédération qui garantit l’identité des utilisateurs. Le fournisseur d’identité authentifie un utilisateur et transmet un jeton d’authentification (c’est-à-dire les informations permettant de vérifier l’authenticité de l’utilisateur) au fournisseur de services, […] il authentifie directement l’utilisateur [et] traite la gestion des identités utilisateur afin de libérer le fournisseur de services de cette responsabilité.» [1]

Des exemples seraient ceux de Facebook, avec Facebook Connect, et Google avec FriendConnect (basé sur OpenID). Avec ces fournisseurs d’identité, l’utilisateur accepte que ses informations entrées sur la première application (par exemple Facebook Connect) soient partagées et liées à d’autres applications, dont par exemple; Twitter, Spotify et Tinder. Par contre, selon une étude réalisée par l’Université Princeton, utiliser ces liens d’authentification de connexion comporteraient certains risques. En effet, les utilisateurs seraient suivis et facilement retraçables grâce à ces fournisseurs d’identité, sans même que les utilisateurs soient au courant.[2]

Bref, les entreprises faisant affaire avec ces fournisseurs d’identité obtiennent des informations sur les utilisateurs telles que leur nom, numéros de téléphone, courriel, contacts, photos et vidéos, likes et commentaires sur Facebook, etc. Avec le scandale de Cambridge Analytica[3], le consentement des utilisateurs à partager leurs données confidentielles est remis en question.

Et vous, en acceptant de lier vos comptes (Tinder, Spotify, Twitter…) à votre profil Facebook ou Google, étiez-vous conscients des informations que vous leur partagiez? Considérez-vous que votre consentement était libre et éclairé?

[1]https://www.ibm.com/support/knowledgecenter/fr/SSZSXU_6.2.1/com.ibm.tivoli.fim.doc_6.2.1/concept/federationproviderrolesSAML.html [2]https://www.wired.com/story/security-risks-of-logging-in-with-facebook/ [3] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1090159/facebook-cambridge-analytica-donnees-personnelles-election-politique-campagne-marketing-politique

LE VOL D’IDENTITÉ SUR LE WEB

Avez-vous déjà été victime de vol d’identité? Qu’est-ce que le vol d’identité sur le web? Voici quelques faits intéressants…

« Selon Statistique Canada (2017), de 2010 à 2012, les incidents sur le Web en matière de sécurité et de protection de la vie privée ont augmenté, et ce, peu importe le groupe d’âge, le niveau de scolarité et revenu du ménage.»[1]

Les vols d’identité n’ont donc aucun lien avec le degré d’âge, le niveau de scolarité ou le revenu du ménage. N’importe qui est à risque. Pourquoi les usurpateurs d’identité volent-ils donc les informations personnelles d’une personne et comment s’en protéger? En fait, il existe plusieurs raisons. Que ce soit pour avoir accès à des données bancaires et voler de l’argent à un particulier, ou encore, salir la réputation de quelqu’un, les vols d’identités ne cessent d’augmenter avec le web social et Internet.

Selon Marc-André Léger, expert en sécurité informatique et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke, concernant le vol financier: « Les arnaqueurs combinent les informations sur les différents profils d’une personne, que ce soit sur Facebook, LinkedIn ou Instagram. Ils ont parfois tellement d’informations qu’il est possible pour eux de se faire passer pour la personne en question »[2]. En se faisant passer pour la personne en question, ils accèdent donc facilement aux informations bancaires.

Il existe également la fraude de l’hameçonnage, ou phishing en anglais, qui consiste à envoyer massivement « des courriels trompeurs demandant aux destinataires de mettre à jour leur dossier bancaire ou leur compte PayPal, par exemple »[3] afin d’obtenir leurs mots de passe, numéros de cartes de crédit et autres renseignements et ainsi voler les utilisateurs.

« Le pourcentage d’utilisateurs d’Internet ayant reçu des courriels demandant des renseignements financiers personnels d’une source frauduleuse a augmenté de 36.7% en 2010 à 44.5% en 2012. »[1]

Cela représente donc une augmentation de 7,8% en seulement deux ans! Comment donc se protéger contre ces éventuelles attaques? Voici quelques méthodes simples, mais qui peuvent vous sauver de bien des dégâts:

  1. S’assurer que le courriel reçu mentionne votre nom et vérifier l’exactitude de l’adresse URL vers laquelle vous êtes redirigé;
  2. Vérifier si le symbole du cadenas apparait au bas de la page et double-cliquer dessus afin de s’assurer que le certificat de sécurité apparaisse;
  3. Se procurer des logiciels gratuits ou payants munis de fonctionnalités anti-pourriel, pare-feu et anti-hameçonnage.
[1] https://sites.google.com/view/ti-vieprivee-com/statistiques [2] http://www.lecollectif.ca/reseaux-sociaux-outil-parfait-arnaqueurs/ [3] https://www-erudit-org.tlqprox.teluq.uquebec.ca/fr/revues/crimino/2006-v39-n1-crimino1284/013126ar/

LE PHÉNOMÈNE DES INFLUENCEURS

Savez-vous ce qu’est un influenceur sur les médias sociaux? En tant qu’entreprise, seriez-vous intéressée à faire de la promotion pour vos produits et services et atteindre un maximum de clients potentiels, et ce, à de faibles coûts? Si la réponse est oui, alors vous devriez penser à vous y mettre. En fait, un influenceur, c’est une personne qui INFLUENCE les autres à l’aide d’un média social relié à beaucoup de contacts (sur Instagram, ce sont les fameux followers) en faisant de la promotion pour une entreprise par la publication de photos, vidéos ou stories avec le produit/service. Cette visibilité créée permettra donc d’atteindre plus de gens sur les réseaux sociaux, et ce, de façon ciblée, afin d’augmenter le nombre de clients de l’entreprise et d’augmenter les ventes.

« D’après l’étude américaine « Linquia 2017 », plus de 86% des professionnels du marketing font appel à ce qu’on appelle les influenceurs. Ces personnes, qui ont su construire autour d’eux une communauté engagée, sont devenues en quelques années de véritables gourous des réseaux sociaux. Chacune de leurs publications peut générer des milliers de likes, de partages, de « Retweets » ou autre action. »[1]

Pourquoi les clients sont davantage ciblés qu’avec une bannière publicitaire quelconque? C’est simple… l’entreprise choisit elle-même les influenceurs avec lesquels elle veut faire affaire, en analysant son cercle de followers ou les personnes qui commentent ou like ses publications. Par exemple, une entreprise de voyages ou de complexes hôteliers sera plus intéressée à faire affaire avec une personne qui publie des photos de voyages qu’une personne qui publie des photos de son chien sur les réseaux sociaux. Elle cible donc elle-même l’influenceur qui l’intéresse en lien avec les clients potentiels qu’elle peut aller chercher avec ce dernier.

Que pensez-vous de ce fonctionnement et de l’avenir de celui-ci? Quels sont les risques potentiels, selon vous?

[1] https://www.mediassociaux.fr/le-blog/reseaux-sociaux/reseaux-sociaux-a-quoi-attendre/